Le dessinateur avait raconté son histoire dans le roman graphique « Mon Bataclan », paru en 2016
«Le 13 novembre a fini par le rattraper. » C’est avec ces mots que l’association Life for Paris a annoncé sur son compte X la mort de Fred Dewilde, qui comptait parmi les rescapés du Bataclan . Le dessinateur a mis fin à ses jours le dimanche 5 mai.
L’association de victimes des attentats du 13 novembre 2015 , se désole de la perte « d’un pilier » et d’un « artiste de talent », joignant au post une photo portrait, un dessin, ainsi qu’un texte rédigé par la famille du défunt intitulé «L’amour, le pardon, le partage et la connaissance ».
« Mon Bataclan » et « Dessine-moi un trauma »
Dedans, ses proches évoquent un colosse doux et sensible « terrassé par la violence de ses traumas contre lesquels il luttait sans relâche avec tant de courage, de talent et de générosité depuis ce soir funeste (…) où il disait qu’une partie de lui était morte ce soir-là ». Le texte conclut « dans ce monde chargé de conflits, son héritage est un combat. Le soldat Fred est tombé aujourd’hui et nous sommes ses héritiers. »
En legs, l’artiste laisse derrière lui plusieurs romans graphiques dont « Mon Bataclan » et « Morsures », publiés respectivement en 2016 et 2018. Son trait et son expérience ont servi également de base à « Dessine-moi un trauma » , une œuvre collaborative née de sa rencontre avec la thérapeute Armelle Vautrot et parue, elle, en novembre 2020.
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